TroosTrip around the Americas

Ok c’était facile, mais difficile de ne pas la faire !

Direction donc le pays Amish et la région de Lancaster.

Les Amishs sont des anabaptistes qui interprètent l’ancien testament avec beaucoup de rigueur et de foi.

Cette secte a été fondée par un Suisse, puis les persécutions en Europe les ont poussé à émigrer aux Etats-Unis. William Penn, le fondateur de la Pennsylvanie leur avait en effet offert une terre d’asile.

Dépourvu du superflu, on ne trouve chez eux, en général, ni électricité, ni télévision, ni voiture. Quoi qu’il en soit, plusieurs sous-groupes semblent s’être formés et la rigueur des uns ne semble pas être aussi importante chez les autres. Nous croiserons ainsi durant notre séjour quelques tracteurs ou des Amishs au téléphone ou avec des tailles-haies !

La religion, la famille, la communauté, l’entraide et la non-violence prennent une place prépondérante dans leur vie.

L’habillement chez les Amishs obéit à des règles très strictes : pour les hommes, des vêtements stricts, des pantalons à bretelles et des chemises unies, sans oublier un chapeau de paille, ainsi qu’une barbe qu’ils se laissent pousser une fois mariés. Pour les femmes, une robe unie à manches longues rehaussée d’une sorte de tablier, la tête ornée d’une coiffe blanche ou noire, et les cheveux longs, qu’elles ne coupent jamais, relevés en chignons.

Après la frénésie de New York, nous avions hâte de retourrner dans un environnement plus calme, moins frénétique. Et nous ne sommes pas déçus ! Le changement de décor et d’ambiance est radical !

Ici, la vie semble s’écouler doucement et on se prend à s’imaginer vivre sans tout le superflu habituel.

Les filles tendent leurs doigts avec frénésie : "regarde Maman, elle fait de la trottinette la dame", "là, c'est des chevaux qui labourent le champ"...

Nous arrivons par le village de Kitchen Kettle. Beaucoup trop touristique pour nous, un immense parking, des boutiques de souvenirs par dizaines et des touristes trimbalés en buggies. Nous fuyons plus loin et prenons plaisir à nous perdre sur les petites routes de campagne.

Nous croisons de nombreux boggies noirs, le moyen de transport de prédilection des Amishs, une petite cariole tirée par des chevaux. Les plus jeunes marchent le long de la route, ou utilisent une sorte de trottinette.

Dans les fermes, les cordes à linge flottent au vent.

Nous nous arrêtons au marché de Bird-In-Hand. Des Amishs en tenue traditionnelle viennent y vendre leurs produits : fruits et légumes bios, fromages, artisanat, tout a un charme fou ! On y trouve même leurs fameuses trottinettes et des protèges-bibles en patchwork !

Nous en profitons pour déjeuner là-bas : des bretzels, de la bonne citronnade bien fraîche, du fromage amish et des fruits. Un régal !

Dans l’après-midi, histoire de mieux comprendre leur mode de vie, nous partons au "Amish Experience".

Un film interactif y explique la période du Rumspringa. Il s’agit des mois qui précèdent le baptême, pendant lesquels le jeune peut « goûter à la vie moderne ». A l’issue de cette période, le jeune doit décider s’il reste dans sa communauté ou non. 10% des jeunes seulement renonceraient à la vie chez les Amishs.

Puis nous y visitons une école reconstituée. Les Amishs parlent allemand, anglais et le Pennsylvania Dutch. C’est une ancienne élève qui, en général, transmet le savoir aux plus jeunes jusqu’à son mariage.

Enfin, nous visitons une « maison-témoin ». Nous adorons tout particulièrement la lampe-perceuse à batterie ainsi que le blender à manivelle !

Nous voici de retour sur les petites routes. Les champs sont labourés à la charrue.

Nous nous arrêtons dans une petite boutique de kilts à l’avant d’une ferme.

Puis nous en profitons pour découvrir les ponts couverts de la région. En bois, peints ou non, on se croirait dans « sur la route de Madison » et on s’attend à voir Clint Eastwood surgir à l’autre bout ! Mais non, ici il n’y a que des buggies !

Nous terminons la soirée dans un restaurant « Amish ». De grandes tablées et un menu commun. Tout le monde se sert et se passe les plats. C’est convivial, on sympathise avec les voisins de table et ça fait un bien fou ! Laureen en profite pour parler anglais et raconter notre voyage !

Nous avons adoré cette région qui aurait largement mérité que nous y passions un ou deux jours de plus.

Avec nos civilisations qui vont de plus en plus vite, où le stress du rendement et de la performance ont remplacé les valeurs d’entraide et de partage, on se dit que finalement, ce sont peut-être eux qui ont raison… A méditer...