TroosTrip around the Americas

Notre périple le long de la côte Sud de la Gaspésie se poursuit. Les paysages sont magnifiques, nous sommes un peu à la campagne, un peu à la mer. Nous profitons des vélos de Patricio et Maria pour découvrir la région plus doucement.

Nous sommes à l’extrémité Est de la Gaspésie, à Percé.

Pour aller voir la particularité de cette région, il faut prendre un bateau auprès des bateliers de Percé.

Nous voici donc partis en mer avec quelques autres touristes, dont un groupe de retraités français, le groupe « Bel Age » !

Le rocher percé

Nous contournons le rocher percé qui a donné son nom à la ville. Ce rocher est également l’un des symboles de la Gaspésie. L’île sert de repaire à des centaines d’oiseaux marins.

Du temps de Jacques Cartier, le rocher comprenait 3 arches naturelles. Aujourd’hui il n’en reste plus qu’une.

L’île Bonaventure

Nous approchons ensuite de l’île Bonaventure. Ce petit banc de terre de 5,8km2 ressemble à l’Ecosse ou à l’Irlande. C’est vert, humide, reposant. A l’époque où l’industrie de la pêche était florissante, l’île était même habitée.

Nous apercevons d’abord des dizaines de phoques qui barbotent dans l’eau, au pied de l’île.

Puis, par dizaines, centaines, milliers, des points blancs dans la falaise et dans le ciel attirent notre attention. Ce sont des fous de bassan, les plus gros oiseaux marins d’Amérique du Nord.

C’est la plus grosse colonie au monde ! 120 000 !

Ces oiseaux migrateurs viennent ici 6 mois par an, faire leurs petits, puis repartent l’hiver sur les côtes de Floride. Les plus gros peuvent faire jusqu’à 3 kilos et 2 mètres d’envergure.

Excellents plongeurs, ils sont capables de plonger à 10m de profondeur et 100 km/h pour récupérer un poisson.

L'île est parsemée de superbes chemins de randonnée qui mènent tous à la colonie.

A mesure que nous nous rapprochons de la colonie, après 1h de marche, les bruits de ces oiseaux se font de plus en plus intense… L’odeur… de plus en plus… soutenue ! Tous nos sens sont en éveil ! 

Puis finalement, nous les voyons, ils sont là !

Ça crie, ça se chamaille, ça gigote, ça vole dans tous les sens. Un boucan d’enfer ! Impressionnant !

Et l’odeur… ah l’odeur ! Disons qu’on sent qu’il y a du monde qui habite ici !!!

Leur plumage est d'un blanc soyeux, immaculé. Leur cou est rehaussé de jaune. Et ce regard, bleu intense, comme souligné au crayon noir...

Nous restons plus d’une heure à les observer, fascinés.

Certains se battent pour conserver farouchement leur territoire, d’autres se frottent le bec comme dans une parade amoureuse.

Les filles restent interdites devant 2 fous qui se battent à sang pour un territoire, impuissantes… la loi de la jungle…mélange de grâce et d’agressivité.

 Nous rentrons ravis de cette excursion. Si nous avions su que ces oiseaux allaient autant nous fasciner, nous nous serions levés plus tôt pour profiter d’eux un peu plus !

Si comme nous vous êtes fascinés par ces oiseaux, n’hésitez pas à aller passer quelques minutes sur ce reportage (il date un peu mais résume bien l’essentiel).